Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants: Babel, le Pôle, Anima… aucune arche n’est épargnée.
Pour éviter l’anéantissement total il faut trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s’engagent sur des chemins inconnus où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes.
Avec La Tempête des Échos, j’ai eu le sentiment de vivre un véritable vertige littéraire, comme si tout ce que la saga avait construit jusque-là se brisait et se recomposait sous mes yeux. C’est un tome qui m’a à la fois fascinée et parfois déroutée, tant il se veut ambitieux et dense.
Ophélie, désormais beaucoup plus affirmée qu’à ses débuts, continue d’être ce personnage que j’aime suivre pour sa fragilité apparente, mais aussi pour sa ténacité silencieuse. J’ai été touchée de la voir encore vaciller, douter, mais aussi choisir, décider, avancer. Elle porte sur ses épaules un poids immense, et pourtant, elle reste profondément humaine. Sa relation avec Thorn, toujours faite de heurts, de silences et d’instants suspendus, prend ici une intensité particulière. On sent que ces deux-là sont liés par quelque chose qui les dépasse, et c’est bouleversant.
L’univers, lui, s’effrite. Les arches se fissurent, le monde semble se décomposer, et cette atmosphère de fin du monde m’a vraiment marquée. On retrouve la poésie étrange de Christelle Dabos, son sens du détail et cette capacité à faire surgir de la beauté même dans le chaos. Mais il y a aussi un côté labyrinthique : on avance dans une intrigue foisonnante, parfois un peu confuse, avec la sensation de perdre ses repères. C’est à la fois déroutant et envoûtant.
J’ai aimé me laisser porter par ce tourbillon, même si, je dois l’avouer, certains passages m’ont semblé longs ou trop nébuleux. Mais c’est aussi ce qui fait la singularité de ce tome : on n’a jamais l’impression d’avoir toutes les clés, et cela correspond bien à l’ambiance de fin de cycle, où tout peut s’effondrer d’un instant à l’autre.
En refermant La Tempête des Échos, j’ai ressenti une profonde mélancolie. C’était la fin d’un voyage, d’un univers riche et unique, d’une aventure à la fois intime et démesurée. J’ai eu le cœur serré, mais aussi la sensation d’avoir vécu quelque chose de rare : une fresque qui ose mêler poésie, mystère et émotion brute, jusqu’au bout.
L’as-tu lu ?
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