Deux ans et sept mois qu’Ophélie se morfond sur son arche d’Anima.
Aujourd’hui il lui faut agir, exploiter ce qu’elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d’informations divulguées par Dieu.
Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d’adversaires toujours plus redoutables ?
A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ?
Avec La Mémoire de Babel, j’ai eu l’impression de retrouver un univers familier, mais sous un angle totalement nouveau. Ophélie, deux ans après les événements de la Citacielle, m’a semblé transformée : plus mûre, plus déterminée, mais toujours fragile derrière ses lunettes et ses gestes maladroits. C’est cette dualité en elle qui continue à me toucher, cette capacité à rester fidèle à ce qu’elle est tout en cherchant à se dépasser.
Le décor change, et quel décor ! Babel, cité majestueuse, régie par ses lois strictes et son obsession du contrôle, offre un contraste saisissant avec les arches déjà visitées. Ses tours, sa technologie, ses illusions et ses règles sévères m’ont fascinée autant qu’elles m’ont oppressée. Ce lieu est magnifique, mais on sent que derrière cette beauté lisse, quelque chose grince. J’ai adoré cette sensation d’émerveillement mêlé d’inquiétude, comme si chaque pierre pouvait cacher un secret.
L’intrigue se fait plus politique, plus complexe, et parfois un peu lente, mais je crois que c’est ce rythme qui permet d’apprécier l’évolution d’Ophélie et la richesse de Babel. On se laisse surprendre par les détails, par les découvertes, et par ces fils mystérieux qui continuent de relier le destin d’Ophélie à celui de Thorn. Leur relation, toujours faite de silences et de malentendus, devient plus poignante encore, et j’ai souvent ressenti cette tension douce-amère qui donne envie de tourner les pages juste pour les voir se retrouver.
Ce tome m’a donné la sensation d’une transition, presque d’une respiration avant l’orage final. Il y a moins d’action brute que dans le deuxième livre, mais plus de réflexion, plus de construction, plus de promesses. Et cette impression qu’on s’approche de quelque chose de colossal.
En refermant La Mémoire de Babel, j’ai ressenti une forme de nostalgie mêlée à une impatience brûlante : la nostalgie d’avoir quitté Babel, cette ville fascinante et inquiétante, et l’impatience de découvrir ce que Christelle Dabos nous réserve pour la suite. Un tome plus posé, mais d’une richesse incroyable, qui confirme à quel point la saga de la Passe-Miroir reste unique et précieuse.
L’as-tu lu ?
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